En même temps, le principal acteur de ce succès, Framatome, qui allait devenir AREVA  éprouvait quelques inquiétudes :L’EPR résulte d’études franco-allemandes, menées à partir des réacteurs français de type N4 (1450 MWe) et allemands, de type KONVOI, tous deux des réacteurs à eau légère pressurisée actuellement en exploitation. Alors que ce dernier souhaite proposer un nouveau modèle énergétique pour le pays, son intervention ne fait cependant pas l’unanimité. A travers un accord de transfert technologique, Framatome s’est engagé à assurer le transfert du droit d’usage de la technologie EPR en Chine (l’export hors Chine étant exclu) et accompagner la supply chain chinoise dans la localisation de fabrication des équipements relevant de la technologie EPR.Ainsi, à Taishan, la majorité des équipements de haute technologie dans la partie nucléaire des installations a été fabriquée par des entreprises françaises ou européennes et une petite partie par des entreprises chinoises.Le taux de localisation des équipements est plus important sur la tranche 2 que sur la tranche 1 : dans le cadre des contrats de sous-traitance avec les équipementiers chinois sous la responsabilité de Framatome, les générateurs de vapeur, le pressuriseur et la cuve ont été fabriqués en Chine.

Les objectifs principaux étaient :Les autorités de sûreté et les opérateurs français et allemands avaient été associés au processus de définition des caractéristiques de l’EPR.Seul l’EPR est actuellement un dessin accepté dans son principe par l’ASN pour la France.Depuis la décision allemande de sortir du nucléaire (en 1998, à la suite de l’élection du chancelier Schröder) les opérateurs allemands n’ont plus  participé au projet.Les difficultés rencontrées lors de la construction des deux EPR européens (Olkiluoto et Flamanville) ont amené à remettre en cause le projet lui-même par sa taille et une inflation de dispositifs de sûreté. À la mi-2008, il a été arrêté à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ce qui est exceptionnel dans l’histoire du nucléaire français. Flamanville : Le délai maximal de mise en service de l'EPR repoussé à 2024 "L'EPR est un échec pour toute la filière électro-nucléaire française et nous devons en tirer toutes les conséquences"https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/manche/flamanville/epr-flamanville-est-echec-operationnel-cour-comptes-1852098.html Dans cette masse, trouver, par exemple, un soudeur pour une intervention temporaire ne doit pas poser de problème insurmontable.L’hypothèse d’un coût de main d’œuvre peu cher ne nous paraît pas le facteur essentiel pour expliquer le coût beaucoup plus faible de Taishan. Ou plus tard des Hualong 1 ,améliorés à la française (entre autres avec un core catcher et d’autres choses encore). Alors il ne nous resterai plus qu’à acheter aux chinois des EPR type Taishan 1 et 2 . Quelle pusillanimité  des responsables politiques de tous bords !

Quatre ans.

A la suggestion de Anne Lauvergeon qui avait obtenu la direction d’AREVA, résultant elle-même de la fusion de Framatome et de COGEMA, le Chancelier allemand Helmut Kohl et le Président François Mitterand retinrent le projet EPR à réaliser par une filiale commune AREVA (66%)-Siemens (34%). Depuis le début du projet, 200 ingénieurs d’EDF ont été détachés successivement sur le projet Taishan pour apporter leur expertise technique au bénéfice du bon déroulement du chantier.

Les Un phénomène similaire ne se passe-t-il pas dans le secteur du nucléaire ? La réalisation des essais à chaud est une étape encourageante mais ne fait que souligner les erreurs de gestion du chantier pour ce qui concerne le contrôle et la réalisation des soudures. Toutes ces difficultés devaient donc être supprimées dans le cas de l’EPR de Flamanville avec l’entrée en lice d’EDF forte de son rôle d’architecte industriel lors de la construction des 58 réacteurs français et de l’ASN française elle aussi réputée pour sa rigueur à caractère non bureaucratique.